lundi 30 janvier 2017

Charlène Kobel - 17 Novembre 2015



- Bonsoir Charlene et merci à toi d’avoir accepté de répondre à mes questions.
- Bonsoir ! C’est tout à fait normal !


- Je te remercie également de m’avoir permis de lire en avant-première ta dernière nouvelle « Brisée ». Je viens de la terminer, c’est vraiment un livre intense. Le harcèlement scolaire est un sujet d’actualité en ce moment. Comment t’es-tu décidée à écrire cette nouvelle ?

- Cette idée germait au fond de moi depuis quelques mois. Ayant été victime de ce fléau, j’avais déjà apporté mon témoignage. Désirant approfondir et lutter contre cette saleté, après avoir discuté avec ma correctrice ainsi que mes relectrices, je me suis lancée.


- Cela n’a pas été trop difficile pour toi de l’écrire ? Remuer le passé n’a pas été trop douloureux ?


- Honnêtement, je pensais que ce serait encore plus douloureux. Il fallait évidemment que je trouve les mots, je dois dire que ma correctrice m’a beaucoup aidée à intensifier certains passages. Difficile, non, mais douloureux, oui.


- En tout cas tu as bien réussi à nous faire tout ressentir. J’ai vraiment eu l’impression que dans ton récit, les profs d’Eloise fermaient les yeux.


- Avec tout ce qu’on entend, tous ces suicides de jeunes, tout cela nous laisse croire que c’est ce qu’ils font, malheureusement. Je ne mets pas tous les professeurs dans le même sac, évidemment. Mais si le harcèlement est encore là, c’est bien qu’on n’en fait pas assez.

- Oui, je le pense également. Ce fléau est vraiment inadmissible. J’en ai moi-même peur pour mes enfants. Toi qui est malheureusement passée par là, que crois-tu qu’il manque dans les écoles? As-tu eu la chance d’avoir une « Sophie » ? (si je suis trop indiscrète, tu n’es pas obligée de répondre)


- Ce qu’il manque ? Je pense que les professeurs (pas tous) ne se font plus assez respecter. J’ai l’impression que plus nous avançons et plus cela devient violent. J’ai eu une « Sophie » mais qui n’était pas dans mon établissement scolaire. Elle m’a beaucoup aidée et c’est toujours une amie proche. Il faudrait peut-être faire plus de journées de campagne contre le harcèlement scolaire.


- Oui, en effet, des journées de sensibilisation seraient les bienvenues. As-tu une dernière chose à dire à toutes les « Eloise », les « Sophie » ou les « Julien » ?


- À toutes les Eloïse : Restez forts ! Car même quand le tunnel semble interminable, la lumière n’est jamais loin. Vous avez des capacités comme tout le monde. Ne laissez personne vous empêcher d’être vous-mêmes. À toutes les Sophie : N’hésitez jamais à secourir quelqu’un ! Si vous pensez qu’un simple sourire ne peut changer le monde des « Eloïse », détrompez-vous ! À tous les Julien : S’en prendre à plus faible ne nous rendra pas plus fort.

- Je te remercie, Charlene, pour cette interview mais également pour cette nouvelle. Un sujet sensible que tu as su aborder avec brio, rempli d’émotions. Un grand bravo à toi.


- Merci à toi d’avoir pris le temps de la lire !


- Un dernier mot à ajouter avant de conclure ?


- N’oubliez jamais que la violence ne résout rien ! Aimez-vous, soyez braves et dénoncez coûte que coûte le harcèlement !


- Merci à toi. A très bientôt.

 https://www.facebook.com/CharleneKobelAuteure/?fref=ts

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