vendredi 3 février 2017

Femme au foyer, de Jill Alexander Essbaum

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Titre : Femme au foyer
Auteur : Jill Alexander Essbaum
Date de sortie : 4 janvier 2016
Thèmes : Psychologie,Erotisme
Prix : 22€ Format Broché
Maison d’édition : Albin Michel
Note : 6/10


Résumé :


Anna était une bonne épouse. La plupart du temps.
Anna, une Américaine de trente-sept ans, est une épouse apparemment parfaite. Son mari suisse travaille dans une banque d’affaires et elle s est installée avec lui dans une riche banlieue de Zurich où elle élève ses trois enfants. Cependant, malgré les apparences d’une vie confortable, Anna, coupée de ses racines, s’ennuie dans cette Suisse si différente de son pays. Incapable de communiquer avec un mari de plus en plus distant, elle se tourne vers la psychanalyse, et se surprend à chercher un épanouissement sexuel avec d’autres hommes. Mais mettre fin à ces relations devient de plus en plus difficile et elle commence à perdre le contrôle. Au moment où la frontière entre passion et moralité s’estompe, Anna découvre qu il n y a pas de retour possible.


Mon avis :


Anna Benz est une femme au foyer. À trente-sept  ans, elle est mariée à Bruno, un suisse qui l’a expatriée sur son territoire natal afin d’y construire leur famille. À la tête d’une petite tribu de trois enfants, cette mère a une vie qui paraît simple, belle et parfaite. Une vie tranquille qui est censée la rendre heureuse et complète.
Sauf que ce quotidien dans lequel elle évolue se ressert autour d’elle comme un étau à chaque respiration. Mariée à un homme qui désire plus sa télé que celle qui dort à côté de lui, mère d’enfants qui paraissent inexistants malgré leur présence. Nous découvrons une femme, prête à sombrer, au bord d’un gouffre profond qui l’entraîne doucement dans un isolement effrayant.
C’est lors d’un rendez-vous avec sa psychologue qu’un rayon de soleil va traverser son monde monotone. Décidée à avancer dans ce pays dont elle ne connait rien, poussée dans ses derniers retranchements, Anna prend des cours d’allemand qui lui ouvriront de nouveaux horizons.

En effet, en plus de pratiquer une nouvelle langue, elle redécouvre les plaisirs du corps avec un autre élève. Trouvant une porte de sortie à cette existence étouffante, Anna enchaîne les aventures sexuelles sans éveiller les soupçons. Chaque nouveau partenaire est son exutoire personnel, un bol d’air dans son quotidien devenu trop pesant pour ses frêles épaules.

Un roman qui donne à réfléchir. 
Je le termine perplexe et me demande si je l’ai réellement aimé. 

Ce dont je suis sûre, c’est que Jill Alexander Essabaun réussit de façon subtile à nous plonger dans l’existence de cette mère au foyer. Avec son écriture franche et percutante, il y évoque avec une facilité déconcertante les sentiments qui subjuguent son personnage principal, tout en nous les transmettant. Des rendez-vous avec la psychologue aux ébats avec ses amants, l’auteur ne nous laisse aucun répit. De bout en bout du roman, on tourne les pages pour connaître de quoi sera faite la suite sans jamais savoir à quoi vraiment s’attendre.

Mais honnêtement, ne vous arrêtez pas aux besoins sexuels d’Anna. Les actes sont très explicites et dénués de sentiments, plutôt présents pour combler des instants de solitude, elle fait cela pour échapper à l’ennui qui la guette. 

Malgré tout, il y a derrière cela un problème plus profond. J’ai eu envie de l’aider, l’encourager à sortir de cette cage dorée qui l’enferme chaque jour davantage.
Ce qui m’a déroutée en lisant son histoire,  c’est sa réalité angoissante, elle m’a glacé le sang dans les veines. Je me dis que d’autres femmes en sont au même stade qu’Anna et il n’y a personne pour les écouter, les libérer de ce mal-être habituel, qu’elles essayent de trouver le soutien et l’échappatoire sans jamais y arriver.

Un roman révélateur qui devrait être lu par un vaste public, qui aiderait les autres à comprendre le quotidien d’une femme au foyer qui rêve souvent d’évasion.

Merci aux éditions Albin Michel pour ce service presse.

#Clarisse 

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