mercredi 8 mars 2017

Interview de Mathieu Biasotto - 8 Août 2015

 Page Facebook : Mathieu Biasotto
 Site internet : http://matthieubiasotto.com/

Bonjour Matthieu. Tout d’abord un grand merci à toi de répondre à mes questions.

Bonjour, c’est à moi de te remercier pour cette mise en lumière. C’est toujours une formidable occasion de dévoiler mon univers. De me connecter aux gens. De donner envie de me lire tout simplement.


Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas?


C’est toujours difficile de parler de soi. Enfin, de manière intéressante et objective je veux dire. Je suis avant tout un créatif. Un auteur libre. J’écris des histoires qui me correspondent. Je m’inscris dans la vitesse, dans la tension.
J’organise mon écriture autour d’une intrigue dont la fin se veut stupéfiante. Avec parfois un soupçon de poésie, quelques cris de rage et un côté noir que je dilue subtilement.


Qu’est ce qui t’a donné envie d’écrire ? 

Je crois que c’est la vie. Mon rapport à la vie. Son côté fragile. Cette conviction qu’elle peut basculer à tout moment. Mon rapport à la mort aussi. Qui peut se présenter n’importe où, et se cacher derrière n’importe qui. J’ai du mal à gérer le temps qu’il me reste à vivre.
J’ai passé beaucoup de temps à créer pour les autres. J’ai eu besoin de créer pour moi. De le hurler. Et de continuer à écrire. Encore et encore.
Comment j’en suis venu concrètement à l’écriture ? C’est en réalité un concours de circonstances.
C’est en poussant une personne à écrire que j’ai plongé à mon tour dans les mots. Sur un simple conseil… Je me suis dit « Et pourquoi pas moi ? ». Puis je me suis lancé. C’était le bon moment. Et visiblement, un bon choix,

Tu as un style d’écriture particulier que l’on n’a pas l’habitude de voir.
Comment t’est venu ce style ?

Bonne question. Difficile d’y répondre avec certitude. Le style s’est imposé à moi. C’est peut-être un cumul de facteurs. Je ne sais pas. Je… Je… Je ne me suis jamais posé la question ? Je crois que je n’ai rien fait de particulier. À part me laisser aller. Juste être Moi. Je fais de mon mieux pour rester sincère. Ne pas m’éloigner de ce que je suis (Ce qui peut parfois me faire peur…).
Ne pas enjoliver ou moduler pour être trop lisse. Si cela suffit à créer un style qui m’est propre, alors j’ai tout gagné.


Tu arrives toujours à nous tenir en haleine du début à la fin et à anéantir toutes nos suppositions lors des dénouements de tes histoires.
Où puises-tu toute cette inspiration ?

Je n’ai aucun mérite. Les idées sont déjà là. Je n’ai pas à réfléchir sur le concept global. J’ai des visions.
Comme des flashs. Il suffit d’une odeur. Une discussion. Un regard. Une ruelle. Bref, n’importe quel clin d’œil de la vie pour déclencher une avalanche de scènes ou de concepts. J’ai d’ailleurs une dizaine de projets à écrire.
Le véritable travail débute seulement après.
Comment orchestrer cette idée de base ? Comment structurer, découper et mettre en musique tout ça ? J’utilise des tas de méthodes comme mes post-it pour la trame, les fiches personnages, mon schéma pour le scénario…
Des phases qui stimulent encore mon inspiration.
Parfois (pardon : souvent), je me lève dans la nuit pour décrire une scène dans mon dictaphone, ou pour l’écrire tout simplement. Elle me vient en pleine figure, il faut que je la couche sur papier.
D’ailleurs j’écris essentiellement la nuit.

Tu nous présentes aujourd’hui ton dernier bébé : Persécutée. Je te remercie d’ailleurs de m’avoir permis de le lire en avant-première.
C’est un autre genre, comment t’es venue l’idée de tourner vers le thriller psychologique ?

Persécutée c’est une histoire vraiment à part.
Techniquement, tout est parti de mon second roman.
Après le « succès » de Kraft j’ai eu le besoin d’explorer une histoire différemment. De ne pas refaire le même schéma.
La narration à la première personne apporte une autre dimension à ce que je fais. Kraft dispose d’une intrigue avec beaucoup d’actions dans un format qui laisse peu de place à la psychologie des personnages.
Il y a une importante dose de flash-back et de la vitesse du début à la fin. Je me suis lancé le défi de tisser la tension sans l’artifice du flash-back. De fouiller mes personnages, de leur donner de l’épaisseur.
Et de ralentir le rythme. Bref d’être en rupture, tout en continuant à inscrire le livre dans mon univers.

Toute cette réflexion nous offre un roman qui ondule entre le chaud et le froid.
Avec un personnage de Pauline plus vrai que nature. Il y règne une atmosphère étrange.
Une histoire troublante avec un final à la hauteur de mes espérances. Je suis très fier de Persécutée.
Pour ta question sur le genre, je n’ai aucune raison de me limiter. Tant qu’il y a du suspense, que tout va très vite et qu’on dévore l’histoire.

Pour en savoir un peu plus sur toi, quel est ton dernier livre coup de cœur ? Que lis-tu actuellement ?

Je ne suis pas un gros lecteur. Je lis assez peu par manque de temps. J’utilise l’essentiel de mon temps libre à préparer mon prochain  roman sans jamais m’arrêter.
Je fais tout pour me rendre disponible pour mes fils, donc ma PAL s’allonge rapidement. Je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur. Je passe parfois un très bon moment, parfois c’est très difficile et quelques fois il m’arrive de ne pas arriver au bout.
Par exemple j’ai stoppé Nuances de Grey pour des raisons évidentes.
Actuellement je lis d’Erostrate de Mickaël Koudero. Je passe un très bon moment.
Je lis beaucoup d’œuvres d’indépendants. J’ai découvert l’univers et Cédric Charles Antoine, et vais plonger dans d’autres en fonction de mes disponibilités.
Je fais aussi quelques relectures pour des auteurs avant la publication.
Juste pour donner mon avis.

Je te remercie d’avoir accepté de répondre à mes questions. As-tu un petit mot à ajouter pour la fin ?

Une petite confidence pour terminer… J’ai réalisé 3 chefs-d’œuvre. Mais ce ne sont pas des livres. Mon troisième garçon est né hier. Je suis un « créateur » comblé.

Toutes nos félicitations pour la naissance de ton fils.


  

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