vendredi 3 février 2017

Même les belles lumières s’éteignent, de Ignace Embvani

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Titre : Même les belles lumières s’éteignent
Auteur : Ignace Embvani
Date de sortie : Octobre 2016
Thèmes : Clandestinité, racisme, voyage
Prix : 19€ Format Broché
Maison d’édition : Chiado, collection voyage dans la fiction
Note : 7/10

Résumé :


« Même les belles lumières s’éteignent » ou Le voyage sans retour d’un étudiant Noir qui établit une véritable osmose entre le réel et l’imaginaire est aussi l’histoire d’un destin brisé, celui d’un jeune génie à qui la vie avait fait don de ce qu’elle avait de plus fertile. Après avoir vacillé entre certitudes et désillusions, entre fidélité à des idéaux et déceptions, Jimmy qu’une odyssée a conduit depuis le Congo, vers la Bulgarie, avant d’échouer sur les rives de la Seine à Paris, avait traversé le temps, – le sien -, avec le sentiment de n’avoir pas su apporter à sa mère le trophée que celle-ci attendait de son fils.
Tour à tour, étudiant ingénieux, guitariste talentueux, chanteur émérite et parfois tout cela à la fois, le jeune homme avait entrepris un long voyage fait de découvertes et de succès, presque jamais d’échecs. Celui qui n’avait jamais su donner un sens à l’amour, dans sa relations aux femmes, avait vécu de nombreuses expériences riches d’enseignements, – dans des pays idéologiquement aux antipodes les uns des autres – où les propagandes institutionnelles avaient souvent conditionné le citoyen, l’empêchant de percer le secret de ce que le jour reprochait à la nuit, et réciproquement.
Dans l’immensité d’une vie tumultueuse et insondable, réussissant à reconstruire un itinéraire qu’il avait dans un premier temps, involontairement détricoté, il restera dans la mémoire collective de tous ceux qui l’ont connu puis idolâtré, celui qui a gagné toutes les batailles de sa vie. Mais avait-il pourtant triomphé de la plus noble de toutes les guerres, celle qu’un jeune « soldat » noir se doit de gagner pour partager son bonheur avec les siens ?»


Mon avis :


Nous sommes en 1976 lorsque Jean Gambara alias Jimmy, un brillant étudiant congolais, quitte son pays natal pour la Bulgarie où il compte obtenir avec les honneurs son diplôme d’ingénieur en électronique.

Arrivé fraîchement dans le pays, le jeune homme déchante : bien qu’il soit doué, il a des problèmes d’intégration. Les persécutions à cause de sa couleur de peau seront des barrières pour sa vraie réussite, il vivra un long parcours semé d’embûches au cours duquel il devra se battre et ne compter que sur son intelligence pour atteindre son but ultime.

Un roman très bien travaillé où se mêlent plusieurs sujets importants de l’Histoire. L’auteur a d’abord touché un sujet très épineux qu’est le racisme dans les années 70. Il nous explique que les autorités ne bougeaient pas le petit doigt pour prendre position aux côtés de ces étudiants de couleur, ils préféraient fermer les yeux sur tous ces actes de brutalité envers les étrangers.

En plus de ce sujet, l’auteur nous expose en même temps que l’on suit la vie de Jimmy (ses envies, ses espoirs et sa ténacité) et de certains de ses compatriotes, les difficultés qu’ont les étrangers à vivre dans un autre pays que le leur, que ce soit pour trouver un logement ou accéder à des droits légitimes. Ils ont du courage pour essayer d’obtenir ce qui leur revient de droit en travaillant d’arrache-pied.

Un roman bouleversant qui m’a embarquée lentement, j’ai apprécié ma lecture qui donne à réfléchir sur plusieurs thèmes qui font partie de notre Histoire passée et présente.

Merci aux éditions Chiado pour ce service presse.

#Clarisse 


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