mercredi 1 février 2017

Quand la nuit devient jour, de Sophie Jomain

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Titre : Quand la nuit devient jour
Auteur : Sophie Jomain
Date de sortie : 27 Avril 2016
Thèmes : Roman contemporain, Romance,Euthanasie 
Prix : 16 € Format Broché
Maison d’édition : Pygmalion
Note : 10/10 


Résumé : 


« On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée. »


Mon avis : 


Camille Duclercq s’est toujours sentie étrangère du monde dans lequel nous vivons. Son enveloppe corporelle n’a jamais été la véritable représentation de son âme. Il est son ennemi, son plus long cauchemar qui défile devant ses yeux alors qu’elle est éveillée, il la ronge de l’intérieur depuis sa plus tendre enfance.

À l’adolescence, son regard et celui des autres ne s’est guère amélioré, son dégoût d’elle s’amplifie dès le collège. Loin d’être « normale », Camille entre dans la première phase de sa propre destruction qui durera jusqu’à son ultime décision : la planification de sa mort.

Maintenant, âgée de 29 ans, la jeune femme a vécu des phases qui l’ont fait tomber plus profondément dans la dépression. Lorsqu’elle réussissait à sortir la tête de l’eau, une crise l’y replongeait jusqu’à la noyade. Des instants qui la confrontent à son mal-être au quotidien, au combat qu’elle est lasse de mener.

Aujourd’hui sa délivrance lui est offerte, son véritable bonheur est à portée de mains : dans trois mois, elle va être euthanasiée.
Prise en charge dans une clinique qui sera sa dernière demeure avant le grand saut, Camille pourra compter sur le soutien de l’équipe médicale, des personnes plus humaines que l’on peut le croire. Deux personnes seront ses alliées dans la dernière bataille de la guerre contre son mal-être : Brigitte, une infirmière qui a plus le profil d’une maman poule à mes yeux, puis le Doc Marc Peeters, son psychiatre, qui lui montrera les petits bonheurs simples qu’elle n’a pas connus avant sa décision du moment fatidique.
Un vrai coup de ♥ .

Dès le début, j’ai eu la larme à l’œil quand j’ai découvert le départ du mal-être de Camille, le long chemin qu’elle a parcouru pour prendre la plus grande décision de sa vie.

J’ai eu de la peine pour les parents de Camille, ils sont dans une complète incompréhension du choix de leur fille, elle qui a toujours été à part des autres enfants, même s’ils ont été spectateurs des phases destructrices de leur enfant, à leurs yeux elle ne pouvait pas les abandonner. 
L’euthanasie n’est pas le sujet courant que l’on peut lire partout, Sophie Jomain exprime l’acte comme une délivrance et pas une condamnation, elle a su avoir les mots justes pour ne pas choquer son lecteur et lui faire éprouver les sentiments qui sont ceux de l’héroïne.

Je ne l’ai pas lu d’une traite, j’ai posé le roman à trois reprises dû aux vagues d’émotions que nous envoie l’auteur au travers de l’héroïne. Je n’ai jamais autant pleuré pour un livre, je n’ai pas laissé une larme couler pour le célèbre Avant toi de Jojo Moyes mais avec ce roman, j’ai pleuré dès les premières pages.

Un roman que je vais avoir du mal à me sortir de la tête, une histoire qui marque, bouleverse et nous fait porter un nouveau regard sur l’acte qu’est l’euthanasie.

A lire avec un paquet de mouchoirs près de sois.

Merci aux éditions Pygmalion pour ce service presse et à l’auteur pour la dédicace.

#Clarisse

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